Le zyban

Avant tout propos, il faut savoir que le zyban est un inhibiteur sélectif qui agit pour la recapture neuronale des catécholamines (les noradrénalines et les dopamines). Son mécanisme de fonctionnement dans la lutte pour l’abstinence tabagique est assez complexe, mais par contre son efficacité serait mendiée par des mécanismes noradrénergiques et dopaminergiques. Le bupropion, l’autre appellation du zyban, est connu depuis les années 1970 en Europe. A cette époque, il était utilisé comme antidépresseur et sous le nom de wellbutrin. Les médecins sont parvenus à faire le constat de son efficacité sous traitement, car il aidait facilement les patients à arrêter de fumer. Des études ont alors été réalisées afin d’améliorer son efficacité sur les personnes qui dépendent de la nicotine. Mais comme tout produit pharmaceutique, il importe de savoir que malgré le succès médiatique et incontesté qu’a connu le zyban, il n’en demeure pas moins qu’il a montré certaines limites tout au long de son existence et de son utilisation auprès de certains patients. Les effets néfastes et indésirables de l’utilisation plus ou moins fréquent du bupropione ou du zyban sont assez nombreux. En effet, les troubles les plus fréquents observés concernent entre autres la sécheresse buccale, les douleurs abdominales, les nausées et les vomissements, la constipation, des troubles nerveux. L’on a constaté la présence régulière d’insomnie, de maux de tête et d’angoisses dû à la prise du Zyban. De même, les troubles cardiovasculaires ne sont pas à exclure au nombre des effets indésirables constatés. Il s’agit ici surtout de l’arythmie et de la tension artérielle qui n’est plus régulière. Le constat se fait aussi au niveau des troubles cutanés avec l’éruption, les démangeaisons et les sueurs. Ce médicament présente quelques contre-indications et requiert particulièrement un mode d’emploi assez strict quand même. Car par exemple, il est contre indiqué en cas d’allergie à l’un de ses constituants, de troubles convulsifs anciens ou présents, de tumeurs au niveau du système nerveux central, d’anorexie mentale et de boulimie, d’insuffisances hépatiques assez graves, et de certains troubles psychiatriques. Toujours au nombre des contre-indications, le zyban est déconseillé en cas de sevrage alcoolique, ainsi qu’aux personnes qui dépendent des stimulants du SNC, aux opiacées, ou encore en cas de sevrage aux benzodiazépines. Pour finir, il faut noter que le zyban comporte des interactions médicamenteuses, car il peut inter agir avec de nombreux autres médicaments. La contre-indication du zyban est remarquée pendant le traitement avec inhibiteurs de la monoamine oxydase. Une mise en garde liée à l’usage du zyban existe en même temps que les traitements diminuant le seuil de convulsions comme certains stéroïdes métabolisant. Il a aussi un impact sur les neurotransmetteurs cérébraux parce qu’il favorise la stimulation de noradrénaline et de dopamine. Des symptômes dépressifs peuvent survenir même s’ils sont légers pendant le sevrage avec le Zyban comme les difficultés de sommeil, le ralentissement psycho moteur et surtout la baisse de la concentration. Enfin, l’usage du zyban est déconseillé aux femmes enceintes ainsi qu’aux femmes qui allaitent. Les patients qui cumulent l’usage du zyban avec les IMAO de la classe des antidépresseurs risquent quant à eux l’empoisonnement.

La médiatisation du zyban à sa sortie lui a laissé l’image d’un produit qui recèle tant de mystères, car comme tout autre produit antidépresseur il permet d’accroitre les quantités de certains neurotransmetteurs cérébraux. C’est le cas notamment de la dopamine et de la noradrénaline, alors que la première était fortement impliquée dans les effets de plaisir provoqués par la cigarette. Son efficacité à long terme repose sur le fait qu’il combat le manque de plaisir pendant l’abstinence. Par ailleurs, le pourcentage de réussite du zyban avec les patchs nicotiniques est supérieur à la prise du zyban tout seul. Toutefois, il est difficile de savoir le taux de rechute, car 50 pour cent des personnes replongent avant 5 mois si le traitement est arrêté, contre 8 mois s’il est poursuivi. On retiendra donc en somme que ces chiffres montrent bien la réussite du sevrage avec le Zyban malgré que ce traitement ne soit qu’une simple aide.


Le zyban, malgré le grand espoir qu’a suscité son arrivée sur le marché n’en est pas moins sans effets secondaires et quelques risques observés ça et là. Mais cette efficacité bien qu’elle soit mitigée a réussi bon nombre de fois à soulager certains patients, notamment au début de sa sortie en France.